Essayons de faire revivre ce blog
Plus de 3 semaines depuis mon dernier article. Plus d'un mois depuis mes dernières nouvelles. Je m'en excuse, à vous qui venez encore de temps en temps voir ici s'il n'y a pas quelques nouvelles. Temps pris par les projets, par les voyages, et certainement un désir de plus profiter de la vie ici que de m'attacher à la décrire.
Je vais essayer de fournir au moins un "service minimum", ceci même avant le 1er janvier 2008, date à laquelle celui-ci sera appliqué en France pour limiter les effets des grêves telles celle d'aujourd'hui. Non c'était juste pour dire que je suis de temps en temps les nouvelles de France, et d'ailleurs ça fait bizarre, on voit ça différemment depuis l'étranger.
Où en étais-je donc aux dernières nouvelles... ? Loin je crois, j'ai beaucoup de choses à raconter, paradoxalement avec mon inactivité ici. Comme pour le dernier mot, je vais essayer de structurer ça pour vous permettre de le lire en plusieurs fois.
Le temps passe vite. Ce matin en sortant de la guesthouse, j'ai brutalement réalisé 2 choses :
- il faisait chaud. La température a brusquement changé par rapport aux jours précédents où elle frôlait les 0°C la journée, et descendait en dessous la nuit. Le vent, toujours aussi fort, me paraissait doux ! J'enlevais mes gants, ouvrais mon blouson, et rangeais le bonnet que je m'apprêtais à enfiler, comme par habitude. Oui, aujourd'hui, il fait 10°C.
- mais surtout, j'ai réalisé que j'étais aux environs de la moitié de mon séjour. Du 14 Août au 22 Décembre, ça nous fait 4 mois et 1 semaine, aujourd'hui 18 Octobre ça fait 2 mois et 4 jours que je suis ici. Non ne vous inquiétez pas, je ne compte pas les secondes et ça n'a finalement peut-être pas une si grande importance. Mais quand même.
Revenons donc sur ce que j'ai pu faire pendant cette première moitié, et dont je ne vous ai pas encore parlé.
Plongée en eau glaciale
Je ne crois pas vous avoir dit que j'avais fait de la plongée, d'après le commentaire d'Isa sur mon mot précédent. C'était au tout début de mon séjour, fin Août.
Ce n'était malheureusement pas au milieu des icebergs, et je crois que ça ne soit pas réellement possible. Mais c'était tout de même dans une eau aux alentours des 2 ou 3°C, une eau provenant directement des glaciers. Eau totalement transparente par conséquent. Pour y plonger, il faut s'équiper de combinaisons spéciales, avec arrivée d'air afin de garantir l'étanchéité et de rester au sec. Enfin ça, c'est la théorie, en pratique pour la première plongée (il y en a eu 2) j'ai eu une combinaison qui prenait totalement l'eau. Ils ont bien rigolé quand ils ont vu la quantité d'eau que j'ai du vider une fois la plongée finie. Malgré donc ces petits soucis et une gestion parfois délicate de cette combinaison spéciale, les plongées se sont très bien déroulées, et on a finalement pu rester longtemps sous l'eau : 44 puis 49 minutes.
Me voici, prêt à explorer les fonds de ce lac d'eau glaciale, tel un chevalier sous-marin.
Et quelques photos prises sous l'eau.... aah rien que de les revoir ça me rappelle ce calme et cette sensation si spéciale..
Rassemblement des moutons
Dans mes dernières nouvelles déjà, je revenais juste de cette excursion. La chose à retenir, hormis la tempête de neige, était donc ce rassemblement de moutons. Les fermiers font le tour des terres, souvent à cheval, pour ramener les moutons vers des enclos où chacun vient ensuite trier et récupérer les moutons lui appartenant. Ceux-ci étant en liberté, ils peuvent en effet se mélanger. On nous a signalé un accident, plutôt rare mais qui a eu lieu cette année : 200 moutons si je me souviens bien se sont noyés lors d'un rabattage. Un mouton s'est trompé et est parti se noyer, ce qui suffit pour entraîner le reste du troupeau, guidés qu'ils sont par leur instinct grégaire que Guillaume aime bien réfuter.
Avant le tri :
Voir également la vidéo.
Après le tri :
Pendant le tri :
Avec deux autres vidéo : ici et là.
Quelques images aussi de la tempête de neige, ça parlera à ceux qui ont déjà vu le site de Geyser sous le soleil (oui ça fait partie des choses qu'on a fait au tout début avec mes parents et que je ne vous ai pas encore racontée, hem hem...).
Sur le geyser Strokkur (vous pouvez apercevoir les flocons normalement).
La colline juste à côté du site géothermal.
Une vidéo pour vous rendre compte des conditions vraiment mauvaises... je n'ai rarement été aussi trempé.
La bonne surprise étant le lendemain, à Reykjavik (c'était le 16 septembre donc) :
River Rafting et soirée Erasmus
Le week-end suivant, comme je vous l'annonçait déjà également dans le dernier mot, je suis parti pour du rafting grâce à une excursion organisée par l'ESN (association Erasmus). Autant le dire tout de suite : c'était un peu décevant. Décevant au niveau du rafting lui-même, un peu lent et pas très excitant, et décevant au niveau de la soirée, mal débutée par un manque de nourriture et de boisson.
Ceci dit, la sortie rafting a été éclairée par une pause où on a pu sauter depuis les falaises délimitant la rivière. Rien de bien grandiose, mais ça fait toujours plaisir ! Et là, quand on arrive dans l'eau après avoir "volé" pendant quelques secondes, on s'en rend rapidement compte, tellement le froid saisi tout le corps rapidement. Et la soirée a quant à elle été éclairée par le petit bassin d'eau chaude, où il y a finalement eu de la place disponible vers 2h du matin. Mais ce n'était pas plus mal, car savourer un repos dans de l'eau bien chaude, au milieu de nulle part, au milieu de la nuit, en discutant de tout et de rien avec des gens des 4 coins du monde, ça a quelque chose de spécial quand même...
Voici la photo, le lendemain matin, du fameux jacuzzi.
Reykjavik, une capitale très active
Il y a 2 semaines avait lieu le festival international du film de Reykjavik (RIFF). Beaucoup de projections, grande diversité et des choix à faire ! Pour éviter de passer la semaine dans les cinémas, le ticket de 8 entrées était le bienvenu.
Je ne vais pas vous détailler les films que j'ai vu, il y en a eu des bons ou des moins bons, mais j'ai tout de même envie de vous parler de celui qui m'a le plus marqué, Black Sheep. D'autant plus qu'il n'est pas cantonné aux festivals puisque Pierre et Edith m'ont confirmé qu'ils pouvaient aller le voir en Malaisie. Amateurs de films d'horreur décalés, de Braindead au Retour des tomates tueuses (et je sais qu'il y en a parmis vous), Black Sheep est fait pour vous ! Le film se passe en Nouvelle-Zélande, pays où les moutons sont très nombreux... et se transforment un à un en moutons carnivores et aggressifs. Leur morsure transforme un homme en bête mi-homme mi-mouton, c'est effrayant (sisi). Un très bon moment de détente, partagé je crois par toute la salle qui a bien rigolé.
Je suis aussi allé voir Les Dents de la Mer, projeté dans une piscine ! L'affiche était très alléchante, mais ça s'est révélé plutôt décevant : l'écran submergé n'était pas un grand écran au fond de la piscine, comme notre imagination nous l'avait suggéré, mais une projection sur un écran protégé par un caisson en bordure de piscine. Difficile à imaginer peut-être, alors voici les photos :
Il y avait également un système sonore sous l'eau, plutôt étonnant car assez puissant, mais il était tout de même impossible de suivre les dialogues correctement.
Le 2ème écran, hors de l'eau, était celui utilisé pour l'affichage de l'heure ou des scores et autres résultats je suppose, et donc pas du tout adapté à la diffusion d'un film.
Non, les pixels colorés sur l'écran ne viennent pas du bruit de mon appareil photo, mais bien de l'écran lui-même. Le son était lui aussi assez mauvais, mais la sonorisation d'une piscine n'est pas la chose la plus commune et la plus simple qui soit à mon avis. Les deux énergumènes devant sont David et Jacek, deux bons amis de la guesthouse.
Bref, vous l'avez compris, l'intérêt n'était pas vraiment de suivre le film en lui-même, mais simplement l'originalité du concept. Et c'est vrai que c'est amusant d'aller regarder un film en maillot de bain, et d'observer cette salle de cinéma unique en son genre :
Assis sur le rebord, parce que rester dans l'eau à surnager est très vite fatiguant. Certains n'hésitent cependant pas à se jeter à l'eau de temps en temps.
Oui, c'était bien Les Dents de la Mer.
Cette semaine était donc vraiment sous le signe de la culture, puisque j'ai eu également deux conférences d'écrivains, par le biais du cours de culture islandaise.
La première par Sjón, écrivain et poète islandais. Il venait nous parler d'un de ses romans, "Skugga-Baldur" (résumé et critique en français ici, si vous êtes curieux), qu'on était censés lire. Comme ce n'était pas mon cas, je n'attendais pas grand chose de cette conférence... et j'ai été bien surpris. Il était très captivant dans sa manière d'expliquer sa façon de travailler et comment il a écrit cette nouvelle. Il ne marche pas à l'inspiration, son travail est basé sur des recherches, des recoupages de vieilles légendes islandaises et de faits d'actualité. Tout est construit morceau par morceau.
La deuxième était à propos de l'environnement et des nombreuses centrales électriques ouvertes un peu partout en Islande uniquement pour faire fonctionner des usines d'aluminium. Mais l'auteur se contentait à mon avis de banalités et le sujet n'a pas été assez creusé.
Pour continuer sur les évènements culturels, ces jours-ci débute le festival Iceland Airwaves, un festival de musique apparement plutôt connu et qui prend de l'ampleur, attirant des gens venant spécialement pour l'évènement. Mais ça reste un festival "underground", dont le seul groupe que je connais est Bloc Party. Si c'est possible, je vais donc tout de même essayer de flâner de concert en concert et espérer trouver de bons petits groupes.
(Mise à jour du 23 octobre : il était malheureusement difficile d'entrer dans les concerts sans le pass pour le festival, qu'il fallait acheter avant pour un prix aux alentours de 100€. On a donc du se contenter des évènements "off" dans les bars n'acceuillant pas de concert officiel)
Je vais m'arrêter là pour ce mot, pour éviter d'en faire des tonnes et pour finalement le mettre en ligne !
La prochaine fois je vous raconterai notre week-end organisé avec la guesthouse autour d'une péninsule au nord de Reykjavik. Inoubliable ! Ça mérite bien un mot pour lui tout seul.
J'essaierais de raccourcir la durée entre ce mot et mon prochain !
P.S. : majorité du mot écrit le jeudi 18 octobre (d'où les passages sur les grèves).